J’ai mal
J’ai mal la douleur est constante
Des instants de joie qui restent
bloqués
Un présent qu’on ne se sent plus
dans le ventre
J’ai bien peu de gens
dans la tête
Quelques bras coincés
dans la gorge
Une accumulation de craintes
non-réglées
Une énumération de doutes
non-facturés
Hevel havalim
J’ai mal à la vie
La science nous présente la mort en option
Son corps abandonné par la vie
vide de sensvide de pensées
La science nous présente la mort en option
Mais la retient la garde pour elle
comme l’homme garde le droit
de tuer
La vitesse de se moquer
du passé
la technologie de se proclamer
destin
Hevel havalim
J’ai mal à la vie
Des machines, des tubes, des appareils de mesure
Traversent un corps
qui n’est plus un corps
qui a perdu toute mesure
N’est plus parmi nos corps qu’une âme
que nous aimerions atteindre
Alors que nous ne croyons plus aux âmes
Hevel havalim
Il va, s’élève, reste ici-bas
Nous restons si bas
Hevel havalim
J’ai mal à la vie
Oh vous corps lointains déjà abandonnés par le sang
Pourquoi ne trouvez-vous rien à dire ?
Vous n’oubliez pas que nous sommes à l’occident
Nous avons perdu l’orient, notre orient et notre ciel
Le partage de notre ciel et le partage de nos chairs
Il va, s’élève, reste ici-bas
Hevel havalim
J’ai mal à la vie
Oh vous corps meurtris par la guerre
celle que notre paix vous apporte
Oh vous gens déformés par la faim
et la misère que nous acceptons chaque jour
Pourquoi êtes-vous impuissants à nous consoler.
T.V.
T.V.