En fumant la
pipe, j'ai compris la douceur du monde et ma lenteur féconde. J'ai senti le
doux et le suave de la fumée entrer ma lèvre et le contentement de la bruyère. L'élan
du faire l'amour m'a envahi et j'ai su que toute violence est une douceur
perdue.
Le monde est
une peau qui respire. L'éros est son souffle recueilli dans nos lymphes.
L'écriture est la caresse de la pensée sur le papier. L'instant surgit quand le
bois, la langue et la peau se trouvent sans la pensée, se tissent sans métier
et se tiennent dans le temps.
T.V.